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Rousselot Freres ca. 1834

Informationen

Datum: 1834

Herkunft: Nîmes

Seriennummer: 903

Dieser außergewöhnliche Hammerflügel der französischen Firma von Louis Rousselot ist derzeit der zweite Hammerflügel in der Eric Feller Collection. Er ist das ältere Model von ca. 1834 und wurde in Nîmes gebaut.

Der Korpus ist aus Palisander gearbeitet und umlaufend mit Bandintarsien und Messingapplikationen verziert. Die Tastatur ist aus Elfenbein und Ebenholz. Das Instrument ist gradsaitig bespannt, verfügt über zwei kleine Metallspreizen im Diskant, eine Stoßzungenmechanik und zwei Pedale für Dämpfungsaushebung und due corde. Der Steg ist geteilt. Das Vorsatzbrett trägt in einer Kartusche die Aufschrift:

„Rousselot Frères

Facteurs Brevetés à Nîmes

Moitessier a Montpellier

Mittig auf dem Resonanzboden befindet sich eine handschriftliche Signatur mit der Seriennummer:

„No. 903 Louis Rousselot à Nimes”

Im Inneren befindet sich über den Saiten der originale Staubboden, ein Merkmal, dass nur kurze Zeit bei Hammerflügeln gebaut wurde und seinen Ursprung schon bei den frühen Tafelklavieren im 18. Jahrhundert hat. Der Umfang beträgt 6 ½ Oktaven (CC – g4). Neben dem Notenpult befinden jeweils zu den Seiten zwei kleinere Notenpulte, die sich nach oben klappen lassen um das Musizieren mit Anderen zu erleichtern.

Hervorzuheben ist die absolut hochklassige Verarbeitung des Instrumentes, ebenso wie der Klang. Klanglich übertrifft dieser Hammerflügel die Instrumente von Erard und Pleyel die von Chopin, Liszt und Schumann gespielt wurden und zeigt somit ein herausragendes und absolut authentisches Klangbild der Zeit. Nur wenige Instrumente sind bis heute erhalten geblieben. Aus Aufzeichnung aus dem „Journal de Toulouse“ vom 23. Juli 1845 geht hervor, dass Rousselot alle Teile für seine Instrumente in der eigenen Fabrik fertigte und keine Teile von externen Lieferanten bezog.

Der Flügel wurde im Herbst 2022 in Marseille / Frankeich aufgefunden und befand sich in komplettem Originalzustand.

Fortepiano by Rousselot Frères, Nimes c. 1834 - Eric Feller Collection (Nameboard)

Fortepiano by Rousselot Frères, Nimes c. 1834 – Eric Feller Collection (Vorsatzbrett Signatur)

 

Über die Firma Rousselot ist bisher nur wenig bekannt. Wahrscheinlich handelte es sich um drei (?) Brüder: Louis Rousselot (die Lebensdaten sind bisher noch nicht bekannt), der als Klavierbauer aktiv war, Joseph-François Rousselot (geboren am 6. Februar 1803 in Nîmes, gestorben 4. September 1880 in Argenteuil), Komponist und Hornist und Scipion Rousselot (geboren am 20. Juli 1804, gestorben um 1880), der ebenfalls Komponist und Cellist war. (vgl. Joël-Marie Fauquet, « Rousselot, Scipion », in Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au xixe siècle, Fayard, 2003, xviii-1406 (ISBN 2-213-59316-7, BNF 39052242))

Nachweisbar ist die Klavierfabrik ab ca. 1833 in Nîmes, aber mit hoher Wahrscheinlichkeit wurde schon Instrumente davor gefertigt. Die Signatur auf dem Vorsatzbrett zeigt, dass Louis mit einem seiner Brüder zusammengearbeitet hat. Ob es sich dabei um Joseph-Francois, Scipion oder einen weiteren Bruder handelt ist bisher noch nicht geklärt. Auch sind bisher keine Informationen über seine Lehrjahre bekannt. Weitere Forschungen dazu laufen derzeit! Louis Rousselot ging während seiner Schaffenszeit verschiedene Partnerschaften mit anderen Instrumentenbauern ein. So sind Instrumente aus einer Zusammenarbeit mit Decombes und Moitessier in Montpellier erhalten.

Aus der Firmengeschichte ist bisher nur wenig bekannt. In einem Artikel aus dem Jahr 1840 geht hervor, dass es in der Fabrik zu einem Brand kam:

 

„L’incendie de la fabrique de pianos de MM. Rousselot frères: „L’incendie de la fabrique de pianos de MM. Rousselot frères (1840) fut aussi l’occasion d’une de ces manifestations, où une partie de notre troupe masculine, groupée autour d’une cantatrice de grand talent (Mme Lernoule), se transporta au Grand Théâtre devant un auditoire considérable, accouru pour soulager les malheureux ouvriers de l’établissement détruit. […] Enfin, cette année (1841) fut marquée par un beau concert donné au Théâtre par Mne Lemoule et quelques amateurs (quorum pars. fui), pour aider a la reconstitution de ta fabrique de pianos de MM. Rousselot frères, détruite par un incendie.“

(ausMémoires de l’Académie de Nîmes“, 1881, Gallica)

 

Ein weiteres Feuer brach in der Fabrik im Jahr 1842 aus:

 

„Nîmes, 6 septembre – dans la nuit du 4 au 5 de ce mois il y a eu en ville trois incendies ou tentatives d’incendies. […] Chez le sieur Rousselot, fabricant de pianos, place Balore, le feu s’est manifesté dans le magasin où sont renfermés, pour une somme considérable, des bois précieux; heureusement on a pu s’en apercevoir assez à temps pour arrêter les progrès d’un incendie qui pouvait devenir très-considérable. […]“

(ausLe Journal de Toulouse“, 07/09/1842, Rosalis)

 

Bei der „Exposition des Produits des Beaux-Arts et de l’Industrie: Dans les galeries du Capitole à Toulouse“ im Jahre 1840 wurde Instrumente von Rousselot (und Boisselot) ausgestellt und von einer Jury begutachtet. Als Ergebnis wurden diese hoch gelobt und den Pariser Instrumenten von Pleyel und Erard ebenbürtig gestellt. So heißt es:

 

„M. Rousselot, de Nimes, est également inventeur de quelques nouveaux procédés. Ainsi il peut, au moyen d’une mécanique bien simple appliquée au piano, rendre le clavier doux ou dur au toucher. Mais cet effet ne peut se faire progressivement comme sur les pianos de M. Martin. M. Rousselot a également substitué des ressorts, à boudin à ceux à frottement; ce qui donne plus de force l’échappement, et de grandes garanties pour la solidité.

Boisselot présente plusieurs innovations. Il a imaginé un mécanisme pour les marteaux du piano, à axe fixe et à vis de rappel, qui sert de régulateur. Cette combinaison permet, en cas d’accident, de réparer les marteaux isolément, au lieuque dans les mécanismes anglais, francais ou allemands, pour la moindre réparation, il est indispensable de démonter une série de douze marteaux. Ces derniers peuvent encore attaquer, par une oscillation contraire, des notes qui ne leur sont point destinées.

Boisselot a encore inventé un piano à petite queue, avec barrage par dessous. Ce barrage a été reconnu excellent par la commission de l’industrie, parce que ce système donnait une grande solidité à l’instrument, puisque le sommier des pointes et celui des chevilles ne fesaient plus qu’un seul corps avec la barre de dessous.

Cette construction donne en outre au son beaucoup d’intensité. Mais ce qui mérite les plus grands éloges, et ce qui peut être considéré comme un progrès et une invention éminemment utile, c’est le piano clédiharmonique. Tout le monde sait que le piano offre de grandes difficultés pourmonter deux cordes à la fois en leur fesant tenir un parfait accord.

Cette difficulté semblait devoir rester inhérente à la fabrication du piano; cependant M. Boisselot, par de grandes études et des épreuves réitérées, vient de remédier à cet inconvénient en inventant le clédiharmènique. Cette invention n’a d’autre but que de simplifier l’opération de l’accord en la mettant à la portée de chaque pianiste, et lui permette demonter à la fois et avec la plus grande facilité les deux cordes, en les maintenant à l’unisson parfait aumoyende clés à vis sans fin, de roue d’engrenage, vis de pression, poulies, ovales, etc, etc., le tout formant un mécanisme des plus ingénieux et desmieux combinés, et par lequel toutes les chances d’un‘ bon accord sont prévues. Un tel résultat est un pas immense dans l’art de la facture des pianos, parce qu’il résout un problème qui jusqu’à ce jour n’avait point été résolu,malgré toutes les recherches des facteurs.

Après avoir constaté et jugé ces différentes inventions, nous avions à prononcer sur lemérite de chacun des instruments des exposans.

La besogne devenait rude, parce que le nombre de ces instrumens était considérable, et que l’industrie de chacun des fabricans pouvait se ressentir de notre décision. Cependant nous n’avons reculé devant aucune de ces corisidérations. Forts de notre mandat, pénétrés. de nos devoirs de jurés, nous avons jugé tous ces pianos, et nous allons avoir l’honneur de rendre compte de nos jugemens.

Après avoir établi des catégories, les pianos carrés à deux cordes ensemble, ceux à trois cordes, les pianinos, les pianos à petite queue et ceux à grande queue; après les avoir essayés de toutes les manières; après les avoir comparés entr’eux, pesé le fort et le faible des uns et des autres, le juri a trouvé qu’en première ligne se présentaient MM. Pleyel et Pape, facteurs de Paris, dont la réputation est européenne.

Mais ces artistes sont si haut placés, ils ont un mérite si incontestable, ils ont été couronnés si souvent pour l’excellence de leurs produits, que le juri pas cru devoir faire entrer leurs instrumens en lutte avec ceux des différens facteurs du midi de la France.

Mazel, qui est leur 1e présentant à Toulouse, a dans ses magasins les meilleurs pianos qui soient sortis de leurs ateliers, et tout ce que nous pourrions dire n’ajouterait rien à leur réputation. Nos pays méridionaux possèdent deux facteurs de pianos qui peuvent rivaliser avec les premiers de Paris pour quelques-uns de leurs instrumens: ce sont MM. Boisselot de Marseille, et Rousselot de Nîmes.

Ces artistes ont exposé des pianos à queue qui réunissent à une grande élégance, à une solidité à toute épreuve, les qualités si essentielles de la sonorité, de l’égalité dans le clavier, et de la perfection dans le mécanisme.

Une discussion très vive s’est engagée au sein du juri sur le mérite de ces instrumens; il a déclaré à l’unanimité que MM. Boisselot et Rousselot ne le cédaient en rien aux plus habiles facteurs de la capitale pour la fabrication des pianos à queue, et qu’ils pouvaient rivaliser avec eux, si même ils n’établissaient à de meilleures conditions et à des prix moins élevés.

Les instrumens de ces messieurs possèdent des qualités du premier ordre ; tous deux ont établi de ces pianos à deux et à trois cordes qui ne laissent rien à désirer dans aucune partie de leur facture.

Il était donc impossible d’établir la supériorité de l’un sur l’autre : cela devenait d’autant plus difficile, que les instrumens n’était pas identiques dans leur ensemble.

Ainsi, les pianos à petite queue de M. Rousselot ont quatre pouces de longueur en plus que ceux de M. Boisselot, et la qualité du son pouvait avoir, par cette raison, plus d’éclat çependant la différence est peu sensible.

De même que dans les pianos à grande queue, ceux de M. Rousselot ne sont armés que de deux cordes jusqu’au fa, cinquième ligne, clé de sol, tandis que ceux de M. Boisselot ont trois cordes dans toute l’étendue dit clavier.

Quoique ces derniers aient plus de son par cette cause, les instrumens de M. Rousselot ont un mérite bien grand aussi, puisque avec une corde demoins ils produisent de fort beaux effets de sonorité, et peuvent rivaliser avec ceux de M. Boisselot.

Cependant l’importance de l’industrie devant entrer en lutte avec l’excellence des instrumens, le juri a reconnu que M. Boisselot l’emportait sur MM. Rousselot et Moitessier, de Nîmes, et il a décidé que M. Boisselot aurait une médaille d’or pour la bonté de ses pianos à queue, son piano clédiharmonique, ses inventions diverses et l’importance de son industrie.

Il a encore arrêté que MM. Rousselot et Moitessier, de Nîmes, auraient une médaille d’argent avec éloges pour l’excellente facture de leurs pianos à queue. Nous avons à rendre compte de notre jugement sur les pianos carrés à trois et à deux cordes, de MM. Boisselot, Rousselot, Cropet et Martin.

Les pianos carrés à trois cordes ont présenté au juri de grands défauts; chez les uns, le son était sec et le clavier dur ou empâté ; chez d’autres, les sons graves écrasaient ceux du médium ; d’autres encore paraissaient être couverts d’une sourdine; enfin ces instrumens offraient des défectuosités si patentes, que le juri les amis hors de concours, donnant ainsi une leçon sévère aux facteurs, et les avertissant qu’ils avaient de grandes améliorations à introduire dans ce genre d’instrument.

Les pianos à deux cordes ont offert dés résultats satisfaisans, et ceux d’un petit format ont mérité les éloges du juri. La bonté de ces petites instrumens, la modicité de leur prix, qui les met à la portée des plus minces fortunes, ce qui permettra à l’art de se répandre chez les classes les moins aisées de la société, tout faisait un devoir au juri d’encourager ces produits de notre industrie.

ll a été très satisfait de voir que ces instrumens étaient soignés, que le son en était d’une excellente qualité et lamécanique très solidement établie. Les facteurs qui méritent des encouragemens pour ces instrumens sont MM. Martin, de Toulouse, et M. Rousselot, de Nîmes.

Ce dernier avait envoyé un piano de meilleure qualité que ceux de M. Martin ; mais cet instrument étant arrivé après que le jugement avait été rendu, il a été écarté du concours, et la préférence est restée aux pianos de M. Martin.

Il a été accordé à ce facteur, pour ses pianos carrés à deux cordes, son gymnase digital, instrument dès plus recommandables pour le développement et la souplesse des doigts, etc., ses différentes inventions, a fin de l’encourager dans les efforts qu’il fait journellement pour le perfectionnement de ses instrumens, une médaille d’argent.

Boisselot, Martin et Cropet ont exposé chacun un piano droit. Celui de M. Boisselot est un meuble en palissandre, forme moyen-âge, du style le plus gracieux et le plus élégant. Celui de M. Martin est un secrétaire-piano qui sert à la fois de bureau; l’invention en est fort ingénieuse et lemeuble aussi des plus élégans et des plus riches.

Le piano droit de M. Cropet est tout simplement un piano droit fort gracieux et surtout fort bon. Ce piano a lutté avec avantage contre ceux de M. Martin et Boisselot, qui sont cependant fort remarquables.

Le juri a trouvé l’instrument de M. Cropet supérieur, et lui a accordé une médaille d’argent en récompense du laient et des soins qu’il a déployés dans la confection de cet instrument.“

(ausExposition des Produits des Beaux-Arts et de l’Industrie: Dans les galeries du Capitole à Toulouse en 1840”, p. 106-107

Rousselot & Decombes - Etikett in einem Klavier ca. 1840

Rousselot & Decombes – Etikett in einem Klavier ca. 1840

 

Bei der erneuten Ausstellung in Toulouse im Jahr 1845 wurde Rousselot mit der Goldmedaille für seine hervorragenden Instrumente geehrt. Hervorgehoben wird die Reinheit des Klanges und die Gleichmäßigkeit und Leichtigkeit der Tastatur. Ebenso werden das silbrige Timbre und der kräftige Bass der Flügel gelobt. In dem Bericht heißt es:

 

„Médailles d’Or. MM. ROUSSELOT et Comp.e, à Nîmes (Gard), Ont exposé des pianos droits, des pianos carrés et un piano à queue petit format.

Ces instruments se recommandent en général par la pureté du son, l’égalité et la facilité de leurs claviers. Les pianos carrés ont été jugés préférables aux pianos droits. MM. Rousselot n’ont exposé qu’un piano à queue petit format. Cet instrument a paru fort bien établi, la qualité de son en est belle, le timbre des notes supérieures est argentin, lemilieu sonore, et les basses ont une grande puissance. Cet instrument a été comparé par le juri à un piano du même format de Pleyel; il a soutenu la comparaison avec honneur; c’est lui faire une belle part d’éloges.

Le juri a reconnu dans les oeuvres de ces facteurs des qualités essentielles; ils occupent un nombreux personnel d’ouvriers et ils confectionnent dans leurs ateliers tout ce qui a rapport aumécanisme du piano, soit en ouvrage de fonte, fer, cuivre, etc., ce qui leur permet d’établir leurs instruments à des prix modérés, tout eu les rendant solides et durables. Par toutes ces considérations, le juri décerne à MM. Rousselot et Comp.e une médaille d’or.“

(ausExposition des Produits des Beaux-Arts et de l’industrie : A Toulouse dans les galeries du Capitole“, 1845, Rosalis)

 

 

Weitere erhaltene Instrumente von Rousselot Frères:

 

 

Länge: 200 cm

Breite: 115 cm

Höhe: 28,5 cm

Umfang: 6 ½ Oktaven (CC – g4)

Mechanik: Stoßzungenmechanik

Pedale: 2 Pedale für Dämpfungsaufhebung und una corda

Signatur: „Rousselot Frères
Facteurs Brevetés à Nîmes
Moitessier a Montpellier”